6 octobre 2009
J’arrive de vacances ; j’ai passé quelques jours au Québec avec Pascal et Jean-Louis. Une rencontre d’abord anodine qui se transforma en rencontre significative.


J’étais partie au matin… je crois que j’étais à Belorado, je perds le fils des jours et des lieux…





« Et ! Merde » Me dis-je !
"Je ne vais pas être pogné avec deux Québécois habillé pareil…! »
Jean-Louis m’adressa d’abord la parole:
« C’est toi ça Anny ? »
« heeee… oui ? »
Et, bien, ils avaient dormi dans le même village que moi, mais dans une autre auberge, et ils s’étaient fait casser les oreilles par nul autre que mon vieux français (!), qui me cherchait désespérément, clamant mon charme et mon indépendance !
Enfin…
Arrêt, le temps d’un café, puis je repris la route, en compagnie d’un autre québécois, Samuel.

Quelques bières au soleil dans ce village perdu, un souper sympathique, quoi demander de mieux !
Les vacances commencèrent vraiment le jour suivant…


La journée était vraiment superbe, l’internet sans fil gratuit, la possibilité de dormir dans un monastère qui a été bâti en 1255, mais malgré toutes ces bonnes défaites, il y avait cette féroce et inavouée envie de rester.


« Ok, mais si je reste, on trouve un parc et on va faire un pique-nique! »
Comme si j’étais là pour mettre des conditions !
Et, bien, je restai.Je passai l’après-midi au parc en compagnie de Pascal et Tizok, un américain sympathique qui suit notre route.
Puis, comme il arrive parfois, le temps s’est arrêté le temps d’un pique-nique.
Jean-Louis, lui prennait soin de ses ampoules.




Le jour suivant, je devais prendre le train.
Marcher quelques kilomètres, et prendre le train.
Mais, il n’y avait pas de train, pas de bus. Je devais alors rester là, avec mes compagnons. Puis le lendemain, marcher encore quelques kilomètres et prendre le train.


Puis arrivée à Sahagun, j’allais voir l’horaire du train, et ça ne changeait rien si je restai pour la nuit ou si je partais maintenant.
Alors ! Je restai pour une autre journée!

Dimanche matin, 8h30, j’étais en direction pour la gare.
Et, comme s’il fallait vraiment que je dise adieux pour la quatrième fois… et, bien, il n’y avait pas de train le dimanche matin !
Je retournai encore une fois vers mes compagnons, heureuse de mon nouveau surnom « bed bug», je passai une autre excellente journée, balade à vélo, terrasse.
Cette fois, nous n’étions pas au Québec, mais en voyage ailleurs et heureux de l’être.
C’est finalement, le lundi matin à 5h22 du matin, je pris le train, des aurevoirs plus que des adieux, je n’avais pas envie de partir, mais je dois poursuivre ma route.
J’attends maintenant novembre avec impatiente.
Alors, j’ai pris le train, je sauvai 4 jours.
Les 4 jours que je passai avec mon Québec.
Pour les puristes du camino, c’est simplement impensable.
Mais le plaisir partagé, le connaissance de soi et de l’autre, a pour moi passé par un détour de 4 jours, qui m’oblige à prendre le train.
Cette rencontre me donne aussi envie de rentrer.
Je pris le train et gagnai 4 jours. J’arrivai à 7h50 du matin, et je m’enfilai 30 kilomètres, avec quelques belles montées. Une nuit en montagne, et le lendemain, je repris la route très tôt. La croix de fer, cette fameuse croix aux pieds de laquelle des milliers de gens on laissé une roche qu’ils ont amené de chez-eux, et au bout d’une longue descente de 30 km j’arrivai à Ponferrada.



Puis ! ha ! non !
Ma carte de guichet automatique !
Je ne me souviens plus de mon nip !
Alors, je n’ai pas un sous !
Je ne sais plus mon nip et pire… je pense que j’ai fait mon nip trop souvent, ma carte est maintenant désactivée… je n’ai pas d’argent pour téléphoner au Canada…

J’attends alors l’ouverture de la banque pour essayer de changer de l’argent américain… et ensuite avoir de l’argent pour téléphoner et essayer d’arranger mon problème !
Si non, je pourrai toujours compter sur l’aide de l’ami qui marche à 4 jours derrière moi.
Me voilà donc ici seule et sans un sous !
Et comme je dis ceci…voilà Daniel qui entre. Daniel, l’ami suédois de mon début de parcours !

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