samedi 24 octobre 2009

Du porto à Porto

23 octobre 2009


On est vendredi soir, je bois du porto et je suis à Porto.
Voilà une semaine que je suis au Portugal.
Et, quelques jours que je suis à Porto. Le ciel est toujours gris, on dirait la saison des pluies. J’ai eu qu’un jour de soleil.
La ville est en pente, des pentes dans tous les sens. Des petites maisons en rangée, des maisons en tuile et des maisons qui tombent en morceaux. Et, des églises… beaucoup d’églises, des églises en tuile.
Pour la deuxième ville en importance du pays, je suis surprise de voir combien le centre-ville est en ruine. En fait, rien n’a jamais été rénové, le Portugal n’est pas un pays riche riche, on dirait bien.


Ce qui retient mon attention jusqu’ à maintenant c’est la quantité de magasins de souliers et toutes les pâtisseries. Les Portugaises ne sont pas minces… pas d’obèses, mais pas toutes minces ! Et, des pâtisseries, on passe à un plat typique qui se rapproche du hot-chicken, mais gratiné. « Make me feel home ! »


Je commence tout de même à apprécier cette petite ville, j’y ai repéré des coins sympathiques, une rue avec des boutiques et des cafés dans lesquels on a envie de flâner, un contre commercial de designers et d’artistes, et un café-bar plus que parfait ! Avec un look vintage, où j’ai passé 10 minutes la bouche ouverte à regarder le décor !
Je n’ai pas regardé le menu… mais vraiment c’était le café au décor de mes rêves !
Avenue de Paris, si jamais vous passez par ici…


Puis une autre expérience de couchsurfing assez étrange… j’ai dormi chez mon couchsurfeur deux nuits avant de le rencontrer ! Il était médecin et était toujours à l’hôpital… alors, je partageais son appartement avec une famille hollandaise de couchsurfeurs.
Un grand appart au 8e étage, près de la plage, avec 5 chambres à coucher ! Même lui qui a une Mercedes décapotable trouve que son appartement est cher ! Je n’aime mieux pas connaître le prix !
Je suis finalement retournée à l’hôtel… un vieil immeuble, un peu louche, ou Valérie, l’amie suisse rencontrée à Viana do Castelo dormait… ça a l’avantage d’être près de la station de métro et de trains ! Mais quelle affaire… dans une ruelle bizarre… l’hôtel a plus de 100 ans et n’a pas été rénové, lui non plus. Un décor parfait de film ! Un look grand-mère des années 30 ou 40. Et, la vue est superbe sur le petit centre-ville de Porto.


Alors, j’ai passé les dernières journées à me balader dans la ville sans rien visiter vraiment… Sauf les Portos Taylors. Après la Guiness à Dublin et la Heineken à Amsterdam, il fallait bien le porto à Porto !

Je me suis gâtée ! J’ai acheté une bouteille de porto « Vintage », une récolte qui ne peut être déclarée que 2 fois par décennie.
Quand ils ont l’impression que ça va être un bon cru, ils ne mélangent pas les raisons et laisse le vin deux ans en cuve, puis le goûte. Le spécialiste de la maison déclare alors s’il est « vintage » ou non. Si oui, il est mis en bouteille et il faudrait idéalement attendre 15 ans avant de le boire !
Et c’est ça que j’ai acheté !
Un vin récolté en 2007, mis en bouteille en 2009, qui atteindra sa meilleure qualité dans 15 ans et je devrai le boire en une seule soirée !
Inutile de dire que je vais lui faire attention et que j’espère que la bouteille ne sera pas cassée en arrivant !
Bien que j’ai acheté un porto rouge, je dois avouer que je préfère grandement le blanc !

Une autre chose qui a retenu mon attention c’est la tenue des étudiants universitaires. Le Portugal bien ancré dans certaines traditions… les étudiants universitaires portent l’habit noir, et le veston à queue et on un cape pour protéger leurs habits.
Croqué sur le vif, un party du vendredi soir devant un pub. J’ai remarqué plus tard que les étudiants en musique ( ou les musiciens qui les accompagnaient) avaient un costume de ministérielle en velours noirs.


Puis, j’ajoute et j’avoue que les Portugais ne sont pas aussi sympathiques que je m’attendais… je pense que je les fais vraiment chier à essayer de parler portugais ! Ils parlent vite, ils roulent les yeux et quand ils sont vraiment à bout ! ben, ils me demandent si je parle anglais ! Tout le monde à l’air à bout des touristes… et il n’y a pas de touristes présentement… Alors, je ne sais pas quoi penser !

Et, je me dis aussi que je devrais louer une voiture. Même les grandes villes sont petites et se visitent presque en une journée... Et toutes à une heure, une heure et demie d’intervalle…ce qui est chiant pour les trains et les combinaisons.

Je prévoyais prendre un vol pour Madeira, une île qui appartient au Portugal, mais aujourd’hui alors que j’allais acheter mon billet… entre deux recherches le prix à doublé ! Ce n’est pas dramatique… je vais aller dans le sud du continent et non sur une île…

Mais tout ceci mis ensemble…, fait que je change mes plans !
Ha ! Surprise !
Je change encore mes plans !
Je retourne en Espagne !
Je retourne à Compostelle !
Et je fais marcher jusqu’à Finisterra ! Trois jours supplémentaires sur le camino de Santiago !
C’est donc vrai !
Je ne peux pas décrocher !
Je suis restée une pèlerine !

Je reviendrai au Portugal après… j’irai directement dans le sud à Lagos pour environ 5 jours et j’aurais un autre 5 jours à Lisbonne, avant de retourner 2 jours à Paris et de rentrer à Montréal !

lundi 19 octobre 2009

Mon arrivée au Portugal

20 octobre 2009

Je suis dans l’antre du bateau, dans le ventre de ce grand navire-hôpital. Je quitte la ville aujourd’hui et ce bateau qui m’abritait depuis 3 nuits.
Aujourd’hui, il y a la pluie et je vais vers Porto.

Il y a 3 jours, je quittais donc l’Espagne, Vigo et son terminus d’autobus. De l’autre côté des montagnes; il y avait le Portugal.

Je suis toujours excitée à l’idée de traverser une frontière, toujours curieuse de voir les paysages qui s’offriront à moi, heureuse de remarquer les nouvelles petites différences.

A première vue, l’architecture est différente et l’organisation des cultures dans les champs l’est aussi.

Viana do Castelo

J’arrivai à Viana do Castelo, mon premier arrêt au Portugal, juste à temps pour le coucher de soleil. Je découvrais le Gil Eannes sous les dernières lueurs de la journée.

J’ai les bateaux. Il n’y a pas à redire.
J’aime l’odeur, j’aime les recoins et toutes les petites attentions pour rendre les choses sécuritaires et fonctionnelles.

Ce grand navire-hôpital a été bâti dans les années 50 et servait de navire-hôpital pour les pêcheurs à la morue sur les côtes de Terre-Neuve, il servait aussi de brise-glace et de bateau ravitaillement pour les pêcheurs.
Il a fait son dernier voyage en 1977, puis abandonné dans le port de Lisbonne. C’est pour le sauver du ferrailleur que les habitants de la petite ville de Viana do Castelo se sont regroupés et l’on acheté pour en faire un musée dans le port de la ville. Puis depuis une dizaine d’années, il y a aussi une auberge de jeunesse (que j’imagine rentable lors de la haute saison touristique, puis que nous ne sommes que 2 en ce moment !)

Je passai donc un dimanche à me balader dans la ville et à observer les gens…
Je crois que j’ai marché toutes les rues !
Je suis allée en haut de la montagne voir la cathédrale, j’ai allumé un lampion électrique pour ma mère. Et, je me suis souvenue qu’il n’y avait pas de lampions dans les églises en Espagne…

Du haut de la montagne, la vue était superbe.
On y voit la plage… Je me mordais les doigts de ne pas y être allée !
On voyait aussi le Pont Effiel.
Tiens !
Il me semble avoir lu son nom souvent dans mon guide de voyage. Il a fait plein de constructions par ici, était-il Portugais ?


La température me surprend. Il fait froid le matin, assez froid pour que je pense à acheter une tuque. Et, l’après-midi, il doit faire 25 degrés, je cherche les coins d’ombre et les endroits pour acheter des pop sicles !
Je terminai ma journée très tôt. Je crois que la fatigue du Camino do Santiago est encore là...
Ponte do Lima
Puis, le jour suivant, souhaitant explorer les environs, ayant fait le tour de Viana do Castelo, c'est sous les conseils de l'aubergiste du bateau, que je choisi Ponte do Lima pour y passer la journée. L'une des plus vieilles villes du Portugal m'a-t-elle dit.

Mon premier exercice de langage ! Demander les informations pour le bus!
Je suis encore bien confuse avec mes prononciations espagnoles, mais je commence à faire des rapprochements avec le français, j’ai confiance j’y arriverai !

En tout cas, la visite valait quand même le déplacement. Un pont datant de l’époque romaine. Difficile à imaginer.

L’une des parties à été rénovée à l’époque médiévale, mais la deuxième section est d’origine… Le ciel était gris, j’aurais aimé voir cela sous un beau ciel bleu et le soleil !


J’eus un pincement au cœur en marchant vers le pont en apercevant le passage du camino en direction de Santiago.
Je suivis les flèches, comme un jeu, le temps de quelques kilomètres et je rebroussai chemin.
J’arrêtai à l’auberge.
Elle était fermée.
J’avais envie de dire à l’aubergiste que j’étais une pèlerine.
Et, pendant un moment, j’essayais d’imaginer comment je pourrais me libérer de quelques kilos et marcher vers Fatima, poursuivre la route et suivre les flèches bleues que je voyais pour la première fois.
Puis, je repris mes esprits !
Et, je repensai à mon vieux français qui n’était pas capable de décrocher… !


La ville est petite j’en fis rapidement le tour, et je laissa traîner mon attention sur toutes sortes de petites choses… comme les menus de resto !

Un plat en sauce qui me fait penser au hot-chiken ! Hum… je vais y goûter ! et un plat d’escargots qui ont encore l’air vivants! Hummm… je ne sais pas si je vais y goûter !


Je remarquai aussi, ces mini-chapelles, pour y faire brûler des lampions…Elles sont un peu partout, sur les murs, les coins de rue… Je n’ai pas de bonnes photos… j’y reviendrai.
J’ai aussi remarqué ces vieilles femmes toutes vêtues de noirs, que j’imagine veuves.

Je commence à prendre confiance face à cette langue que je ne maîtrise pas. Je pense que j’aurai droit à de belles rencontres.

À la porte du Portugal

17 octobre 2009

Par un long trajet d’autobus, je traversai la Galice, ses villes fortifiées et ses collines verdoyantes une fois de plus. Par la fenêtre, je vois les flèches jaunes que j’ai suivies si assidûment durant les 4 dernières semaines.

Je suis un peu triste d’avoir laissé la vie de pèlerine, bien que je conserve cette douleur au genou et on dirait que, puisque l’on est entre nous, je vais perdre un ongle d’orteil ! Bien heureuse que cette nouvelle petite souffrance arrive après la fin !



Je suis à Vigo, la dernière grande ville côtière espagnole avant la frontière du Portugal.
Ayant trois heures devant moi, j’ai pensé prendre un bus de ville et aller voir l’océan et le centre-ville, avant mon prochain bus. Mais inquiète de manquer ma correspondance, je choisis le café en face de la gare d’autobus.


Le menu me fait plaisir ; hamburger à la carte.
J’avoue que je suis un peu tannée des croissants sucrés espagnols au petit déjeuner et des menus pèlerins au souper.
J’ai hâte de voir ce que l’on mange au Portugal !


On dit que tout est moins cher, que les gens sont gentils et que les paysages sont jolis.

Depuis des heures, je fouine dans mon dictionnaire portugais, essaye de retenir quelques phrases, tente de me défaire de la prononciation espagnole pour m’approprier les nuances portugaises.

Je suis sensiblement confortable en espagnol, j’avoue ressentir un léger stress face à une nouvelle langue. J’appréhende la confusion. Sachant que toutes mes langues étrangères sont dans un même fichier de mon cerveau, et je trouve paresseux de pouvoir (et\ou devoir) compter sur l’anglais.

Ce soir, je me rends à Viana do Catelo, ville côtière à quelques kilomètres de l’Espagne.
J’ai ciblé un ancien navire-hôpital, transformé en auberge de jeunesse pour y passer la nuit. Si c’est confortable, je crois y passer deux ou trois nuits, et en profiter pour visiter les autres petites villes (à environ une heure de bus) que j’ai ciblées lors de la lecture de mon Lonely Planet. J’ai aussi à mon programme une randonnée d’une quinzaine de kilomètres le long du fleuve qui sépare l’Espagne du Portugal.

J’ai à peine plus de trois semaines pour visiter, et dès mon prochain accès internent, je vais magasiner les billets d’avion pour Madère et tenter de trouver des « couchsurfeurs » prêts à m’accueillir.

J’ajoute que je trouve le poids de mon sac désagréable. Demain, je le passe au peigne fin, pour me libérer de quelques kilos.
J’y vais ! Comme je change de pays, je dois me soumettre à quelques formalités... toujours avec l’espoir d’avoir une étampe dans mon passeport ! Il ne me reste que 4 pages à ce dernier, et comme il expire à la fin de cette année… j’aimerais bien le remplir !

A venir!

Passée par Montréal et repartie 10 jours plus tard, j'explore maintenant New York...