lundi 28 septembre 2009

Je suis en feu!

26 septembre 2009

Je suis en grande forme ! J’ai eu une journée de tonnerre !
Je me suis levée… petite douleur, rien de plus et comme par magie ne enfilant mes bottes la douleur avait disparue !
À vrai dire, l’autre cheville me faisait un peu mal, mais rien de terrible !
Je dévalai mes 31km en moins de 5 heures, dont 12km en montée !
Plus de 6km à l’heure !
La vraie grande forme !

Parcours pas toujours joli... mais bon ! On ne peut pas tout avoir !
J’avais les idées qui allaient dans tous les sens, je chantais sans musique !
J’avais du feu, j’avais la fougue !
Youhou !

En arrivant… j’avais quand même le pied un peu enflé, mais je suis arrivée si tôt… que je devrais pouvoir avoir un bon repos.

Hier, j’ai rencontré un couple de français si gentil, qu’ils effacent l’attitude du vieux de l’autre jour et j’ai aussi vu des nids de cigognes !

Demain, je n’ai que 23 km à faire pour me rendre à Burgos, c’est la fin de la première partie, qui dit-on, sert à préparer le corps.
La deuxième partie travaille l’esprit et le plan spirituel, car c’est plat et c’est des longues distances dans un espace désertique… il paraît.
La troisième partie, je ne sais pas à quoi elle sert !
Là, il parait qu’il y a de bonnes montagnes… alors, elle doit servir à suer !

Je pense peut-être prendre une journée de repos à Burgos… peut-être même prendre un bus pour aller à Bilbao. Une grosse vacance d’une journée !

J’espère vraiment que cette grande forme est le résultat de la préparation, de la sueur et de la douleur des derniers jours ! Je voudrais pouvoir marcher à ce rythme tout le temps !

vendredi 25 septembre 2009

L'ABC du Camino!

Je pense que tout le monde connaît au moins la base… Marcel Leboeuf en a fait si bonne publicité.
C’est grosso modo un chemin qui était emprunté par les pèlerins qui se rendaient à Santiago de Compostella.
Pourquoi, ils allaient là ? Je ne sais pas !
Pourquoi j’y vais ? Je ne le sais pas plus ! Mais j’y reviendrais !

La partie que je marche est la fin du « camino francès », partant de St-Jean-Pied-de-Port, en France allant jusqu’à Compostelle toujours un gentil total de 764 km. J’en ai fait environ 245 jusqu’à maintenant…
Le chemin est vraiment facile à suivre… parfois, un chemin de gravier, de roches, de boue, des tuiles, de la terre rouge…(je suis certaine que c’est de cette terre là que sont fait les pots en terre cuite !) On traverse des forêts, des villes, des champs, des parcs industriels, des villages perdus et déserts, on passe au-delà les montagnes, dans le creux des vallées et ces derniers jours, ce sont des vignobles.

Le chemin est souvent indiqué par des flèches jaunes, parfois par le logo de la coquille (St-Jacques), des céramiques, des coquilles en bronze incrustées dans le trottoir, de grosses mosaïques...
(Ceci étant dit, je ne mangerai plus jamais de coquille St-Jacques de la même manière !)
Parfois c’est comme une course aux flèches… faudrait surtout pas manquer le chemin…Faudrait pas en plus de rallonger et faire un détour en plus ! Je me dis que si ça m’arrive un jour… je vais devoir faire du pouce pour revenir sur le bon chemin !
En fait, ça m’est arrivé 2 fois… et il y a toujours un villageois pour me ramener !

Une femme qui lavait ses vitres m’a vu passer…
« El camino ? » qu’elle me dit.
Puis, elle sortit pour m’indiquer où tourner.
Et, aujourd’hui, un vieillard que je venais de saluer m’a répondu en me disant que le chemin était en bas... Puis, je vu la trail qui descendait. E
n fait, quand je traverse un village et que j’écoute de la musique, je dois être plus attentive… Sinon, je vais être pognée pour faire du pouce !
Sur la route, il y a des fontaines un peu partout… Au centre de chacun des villages, il y a une fontaine, les plus grandes villes auront un point d’eau à l’entrée et à la sortie… puis parfois quand les distances sont grandes, il y a de petites oasis mises en place pour les pèlerins. Sur certaines des fontaines, il y a la date d’installation, j’en ai vu une qui datait de 1896.

Le temps passe vite à marcher… parfois je regarde ma montre puis je me dis :
« Bon, il me reste 4 heures».
Comme si ça devait être encourageant !
Je passe la journée à regarder le ciel, les champs, les montagnes, les voitures qui passent, je salue les conducteurs de tracteurs. Puis il y a les raisins qui poussent, les oliviers, les figuiers, les fleurs, les insectes…
Il ne se passe rien…
Mais il ne se passe tellement rien qu’on dirait qu’il se passe des millions de trucs en même temps et que c’est juste trop pour tout vous dire !
Puis les pensées viennent et partent… Le temps passe vraiment vite…Puis il y a tous ces p’tits maux qui nous tiennent occupés.

Au début, c’était musculaire… mal aux cuisses, mal aux fesses, mal aux mollets, mal au derrière des cuisses, au-devant des mollets...
« ha ! Tiens ! Encore mal aux cuisses ! »
Puis après 5 jours ça passe et c’est vrai que l’on ne sent plus le poids du sac.
Mais quand même… Si vous venez… Amenez le moins possible !
Appelez-moi, je vous conseillerai !
Puis les chaussures c’est important !
Je pense que de bonnes chaussures basses de marche c’est parfait.
Il y a des passages en montagne, mais peu… pas assez pour justifier les bottes de randonnées !





Alors toute la journée, on marche.
En général, quand j’ai l’impression que je n’en peux plus, c’est que je vais faire un autre 6 à 10 km !
J’arrive habituellement entre 14h et 15h à l’auberge. Et de là, l’horaire est simple !
Une douche, du lavage à la main, parfois une petite sieste, je vais manger vers 19hre, j’essaie d’écrire un peu et je croule sous la fatigue avant l’extinction des feux, à 22hre. Puis à 6hre du matin… comme par magie, les pèlerins se mettent à bouger, les lumières s’ouvrent et à 8hre, au plus tard, il faut avoir pris la route, car l’auberge ferme.
Parfois, c’est la course pour l’auberge, car les places sont limitées, d’où l’avantage de partir tôt… Ça, et voir le levé du soleil !

Les auberges, elles varient… on parle de refuge municipal, ou paroissial ou de refuge privé.
Le privé n’est pas garant de satisfaction !
Les prix varient entre contributions volontaires, à 3 euros, 5, 6, 7 ou 10 euros pour dormir avec les odeurs de pieds de 50 autres marcheurs.
Souvent les lits superposés sont collés deux à deux, pour créer des lits doubles… Mais je ne pense pas que ce soit pensé pour les couples, mais plutôt pour gagner de l’espace !
Et toujours, privée ou pas, il faudra montré son carnet de pèlerin et avoir une étampe avec la date de notre passage.

Les pèlerins sont internationaux. Je n’ai jamais rencontré autant de monde de partout en même temps. Allemagne, Afrique du Sud, Suisse, France, Belgique, Irlande, Hongrie, Suède, Italie, Brésil, États-Unis, Pologne, Corée, Japon, Australie, Espagne -bien entendu- et certainement beaucoup d’autres nationalités… J’ai d’ailleurs passé 15 minutes hier à tenter de prononcer correctement un nom de famille en polonais ! ZAKRZEWSKI.
J’avoue que j’ai beaucoup aimé ma rencontre avec mon ami polonais, je trouvais très intéressant d’entendre parler de la Pologne et de la façon dont il a grandi.
J’irai voir la Pologne un jour !
Ça vous dit !?
lirez mon blog ?
Vous regarderez les photos ?

Alors tout ce beau monde et beaucoup de motivations différentes. Je pensais vraiment me faire questionner sur mes motivations… mais non pas tant que ça.
Mon ami François me disait, on ne s’aventure pas sur le camino sans arrières pensés…
Là, quoi penser ?
Mes motivations… religieuses : non.
Spirituelles : ça aurait pu, mais faut dire que je voyage seule depuis un bout… point de vue spirituel j’ai fait un bout.
Si non ! Si ce n’est que pour sortir de cette continuelle réflexion... !
Ça serait chouette !
Sinon… Est-ce que de vouloir visiter le nord de l’Espagne à moindres frais serait honorable ?
Vouloir voyager à pied ; est-ce respectable ?
Est-ce que de vous relever le défi de marche 800km serait assez ?
Vouloir perdre 10 livres en un mois sans régime! Est-ce enviable !?
Alors mes motivations, je ne sais pas !
Vouloir faire l’escargot et transporter ma maison jusqu’à l’océan !

Alors, voilà quelques infos de routine pour le camino.

Surtout, buvez beaucoup d’eau !
C’est bon pour vous !
C’est ce qui je crois me cause des problèmes aux tendons d’achille… la déshydratation est l’un des facteurs des problèmes aux tendons d’achille ! (Il y a aussi courir trop longtemps pieds nus, mais je me sens moins concernée !)

Allez… j’y vais ! El munu del peligrinos est servi !

Ha! Oui! Et la fontaine de vin rouge n’est pas un mythe! ;)
Yahou!

jeudi 24 septembre 2009

Après 8 jours

24 septembre 2009

C’est par un bec dans le front de mon voisin de lit que je fus réveillée.
Le dortoir de 92 lits donne une proximité assez particulière avec tous ces étrangers. Les lits à deux étages sont collés deux à deux. Alors, l’homme qui a ronflé à côté de moi toute la nuit me donnait un p’tit bec, comme s’il me disait « bon matin chérie ».

Depuis le début de Compostelle, il faut que je dise que je n’aurai jamais vu autant d’hommes dans la soixantaine en bobette.


Donc, pour revenir un peu en arrière, le 19 au matin, je partis du gîte en compagnie de Daniel, l'ami suédois, le levée de soleil au dessus de la montagne fût encore très joli. C’est ce qu’il y a de bien de partir tôt le matin.

Une autre journée de 25 kilomètres et la fatigue qui s’accumulait malgré les muscles qui prennent l’habitude. Puis une mauvaise nuit, mais un gentil couple de Canadiens dans notre chambre.
La journée suivante, la 5e fut difficile, physiquement je n’étais pas là. J’avais le tendon d’achille qui commençait vraiment à faire mal et les sujets qui me revenaient en tête me rendraient triste. Après la trentaine de kilomètres, nous arrivions enfin. Daniel était toujours là.
Pour le souper nous partîmes à la recherche d’une épicerie, heureux de pouvoir cuisiner. Comme nous étions dimanche et que tout était fermé, nous allions au restaurant.
Souper de pèlerins, nous nous joignions à un duo déjà installé. Un français de 76 ans et une femme dans la jeune cinquantaine d’Afrique du Sud. Je fus un peu la traductrice de la soirée, entre le français, l’anglais et l’espagnol, étant la seule qui parlait les trois langues.

Le vieux français nous raconta son premier Compostelle, fait il y a quelques mois, au cours duquel il se cassa le nez, le menton et 3 côtes. Des histoires et des histoires, qui concluaient bien en fin de compte cette terrible journée de pensées tristes.
Le jour 6 j’avais encore le tendon qui me travaillait et la cheville enflée, si bien qu’après 20 kilomètres, je décidai de ne pas faire les 9.8 kilomètres suivants et de profiter de la petite ville de Viana qui semblait offrir l’internet sans fil. Je partageai donc un dernier dîner avec Daniel, qui lui poursuivait son chemin. Je le sentais un peu triste de perdre sa partenaire. J’appris alors qu’il jouait de plusieurs instruments de musique, soudainement, j’avais l’impression qu’il se dévoilait. Finalement, l’internet sans fil ne fonctionnait pas. Mais j’en profitai pour faire du lavage à la machine !! Et non pas à la main !

Et, je retrouvai encore une fois l’homme de 76 ans. Puis au même restaurant, la dame d’Afrique du Sud. Encore une fois, j’étais au centre de la conversation sans y être, car je traduisais ce qui se disait tentant d’inclure les deux autres pèlerins.

Puis les histoires du vieil homme commencèrent à me saouler ! Me parlant comme si j’étais sa fille ou sa protégée, me disant quoi faire ou quoi pas faire de mon camino…

« Heille ! Yo ! Je ne suis certainement que l'on est pas là pour les mêmes raisons ! » Mais je restai polie.
J’eus une deuxième mauvaise nuit… on sentait les barres transversales du lit, sous le matelas… et toute la nuit, j’avais senti une méchante bosse. Telle la princesse au p’tits pois, au matin, je trouvais ce gros marron offert par un pèlerin sur la route, pour protéger les pieds il avait dit. Pour l’instant, ça m’avait offert au mauvais massage !

La cheville encore enflée, et frustrée d’une conversation avec un « maudit » français dans la chambre le matin (désolée amis français- mais c’était un vrai maudit français).
La conversation avait commencé quand je lui ai offert le restant de savon pour la lessive. Comme je savais qu’il entrait à la maison le jour même, je m’étais dit qu’il voulait peut-être prendre le restant de mon savon à lessive… Il en fût presque offusqué ! Lui pour qui le poids de son sac à dos était des plus important ! Jamais il n’irait jusqu’à prendre du savon à lessive !

Ok… c’était assez pour moi, ajouté au souper de la veille ! Woh ! Je pris mon air, que vous connaissez peut-être, mon air baveux (!) pour le reste de la conversation, la Princesse au marron en avait plein son casque des vieux Français!


Je pris la route, le pied encore enflée, me disant :

« Ça va faire ! C’est quoi cette course-là ! À qui le sac le plus léger, à qui marche le plus vite, à qui fait la plus de kilomètres le plus vite , à qui a fait le plus souvent le camino ! »

Je chialai gentiment durant les 10 kilomètres que fut mon parcours pour cette journée. Et quand mon chialage était vraiment à son comble… je mis le pied sur mon lacet, et je tombai en pleine face ! Propulsée par le poids de mon sac !
Un gros bleu sur la cuisse causée par ma gourde, des cailloux dans la main et une petite coupure sur un doigt. Le plus triste, c’est les deux marques que ma chute a laissées sur l’écran de ma caméra.

Bon… Est-ce que c’est ça qu’ils veulent dire quand ils disent que le chemin nous parle ?

Au bout des 10 kilomètres, c’est à Logrono que je passai la journée. L’internet au coin de la rue, la fête du vin dans la ville. J’étais touriste et non plus pèlerine et j’étais bien contente ! Deux heures d’internet, un balade dans la fête du vin, la lecture du livre offert par mon ami François avant mon départ, 2 pintes de bière, des calmars fris, un autre tapas inconnu et des jujubes pour la marche de retour ! Wow ! La fête !
Et, bien, comme si le chemin avait encore quelque chose à dire… je fus malade toute la nuit ! Je vous passe les détails !


Je repris encore une fois la route. Motivée, cette fois-ci des deux petites journées que je venais de passer. J’eus une bonne journée, et j’arrivai, au bout de mes 30 km, dans une « albergue », qui malgré que j’étais couverte de sueur, l’aubergiste, me donna une grosse accolade me souhaitant la bienvenue et la paix. De mon lit, j’avais internet… sans fil! Pour la première fois…ce qui me permit d’échanger quelques mots avec mes amies, Sophie et Brigitte.
À l’heure du souper, j’allai à la cuisine… et quelle fut ma surprise? Le vieux français... je le reconnaissais à peine ! Il s’était fait piquer par une guêpe sur la lèvre supérieure ! Tiens ! Lui aussi le chemin avait eu quelque chose à lui dire !

Je le trouvais encore une fois des plus irritant. Assis en face de nous, un homme de Strasbourg… voila que le vieux français répondait à ma place ! « Vous êtes venue en avion ? » « Non.. .elle travaillait à Paris ! »
« Ha ! bien ça va faire ! » « Mais il se prend pour qui le vieux, me dis-je!? »

Et, comme si ce n'était pas assez, il commenta le fait que je pris un pouding au chocolat et 2 biscuits pour dessert!
Avec mon pied enflé qui me ralentit, je crois… que je risque de le croiser souvent ! Alors, je dois être futée… et trouver le moyen de lui faire ma leçon !


Ce matin, 6hre, les lumières s’ouvrent. C’est le réveil, il n’y a pas de doute. J’ai le pied, encore plus enflé et ça fait mal.

Les aubergistes sont si gentils. Ils ferment à 8hre, je dois quitter… Hervé, celui qui parle français, me demande ce que j’écris…et me demande un peu mon histoire… Sa réponse fut, « mais tu ne pourras pas revenir… »

Je fus touché de leur accolades sincères à mon départ. Et je trouvais un banc pour terminer mon histoire. Un groupe de 20 pèlerins vient de passer devant moi…C’est vraiment populaire cette affaire !
Bon, aujourd’hui, 21 kilomètres, je ne crois pas que mon pied puisse en prendre plus… mais si ça va, je me rendrai jusqu’à 30. On verra…

mercredi 23 septembre 2009

Sous la pluie

18 septembre 2009

C’est par le bruit de la pluie que je fus réveillée. On avait dit vrai. Il pleuvait.
J’étais soudainement heureuse d’avoir fait des pieds et des mains pour faire venir mon imperméable de Montréal. La crainte qui m’habitait maintenant était la résistance à l’eau de mon sac à dos.
Je retournai donc au restaurant de la veille me disant qu’il arriverait peut-être à me faire don d’un sac poubelle, pour la bonne pèlerine que je suis !
Après une très bon café au lait, je repartis avec un sac à pain couvrant parfaitement mon sac.

L’avant-midi passant rapidement, c’est surprenant comment le temps passe vite à marcher comme ça.

C’est vers midi que j’arrivai à Pamplona.
Malheureusement, il y avait toujours la pluie, car la ville avait l’air superbe….Ville fortifiée, je fis même mon entrée par le pont-levis !
Malheureusement, mon sac est déjà lourd, car vraiment ça semblait être une super place pour magasiner ! L’espagnol semble déborder de vitrines colorées, on dirait toujours des designers funky !
La pluie me laissa peu envie de m’éterniser dans la ville, mais je m’arrêtai le temps de quelques tapas.
Je retrouvai Daniel, l’ami suédois de la veille au bar-tapas.
Puis nous partagions les 6 kilomètres suivants, qui nous amenèrent hors de la ville. Puis les 6 autres pour se rendre dans une auberge, car il était encore tôt.
J’avoue que les 6 derniers kilomètres étaient longs… et il pleuvait toujours.
Daniel marchait lentement à côté de moi, et sans m’encourager, il m’encourageait.
Nous arrivions dans cette maison transformée en « albergue ». La joie de partager ma chambre avec uniquement 5 personnes ! Avec Daniel, entre autres, et un quatuor espagnol dans la cinquantaine.

Ce fut un souper espagnol. Avec le quatuor, un couple et un marcheur rapide que je croise toujours. Je fais des bouts de traduction pour Daniel et une Américaine. Les Espagnols m’étonnent de leur énergie, le plus vieux des 4 est toujours debout à danser et à demander d’autre vin !

L’internet promis fonctionne mal, cela me laisse amère. Et, je constate pour la première fois que il y a des gens qui ont des gîtes, vraiment juste pour faire de l’argent !

Je suis terriblement courbaturée, je fais exercices d’étirements sur étirements. Muscles ciblés : le devant des cuisses ! Probablement dû aux passages bouetteux qui rendaient mes bottes si difficiles à porter!
Demain encore un 28 km…
Croisons les doigts que les étirements, la crème anti-inflammatoire et la bonne nuit de sommeil feront bien l’affaire !

jour 2: les p'tites chrits

17 septembre 2009

La journée débuta par un cadran qui résonne dans la vieille bâtisse en pierres couvrant les 120 lits. Après une bonne minute de « bip » c’est la musique d’éveil de l’église qui embarqua… Passage rapide aux toilettes avant l’heure de pointe. Thé et pain pour le petit déjeuner ; mon regard capta le pot de beurre d’arachides de la dame du Nouveau-Brunswick !

J’échangeai quelques mots avec le polonais, mi-français, mi-anglais. Il est finalement le professeur du groupe de Polonais. Un groupe de 13 jeunes hommes et 3 adultes, ils feront deux semaines par année pour les 3 prochaines années.

6h50, je pris la route alors qu’il faisant encore noir, le soleil se leva. C’est toujours un moment inspirant et motivant… d’abord 5 longues heures de marche et je dis au revoir à la québécoise qui avait jusque-là entrecroisé ma route. Et, je poursuivis pour 2 heures supplémentaires… Une autre journée de 27 km.

La vue aujourd’hui n’était pas aussi belle, beaucoup de passage en forêt, et un parcours avec « des p’tites christ de côtes » toute la journée.
J’avoue qu’aujourd’hui la musique me porta un bout… car les derniers 6 kilomètres furent les heureux responsables de mes 3 premières ampoules !

Mes nouveaux compagnons de route semblent être une Polonaise et un Suédois. Une Polonaise souriante et un Suédois de 2mètres de haut, fermier de profession et timide.
Je partageais mon souper avec lui, je ne sais pas son âge, mais je connais sa quête. L’échange fût bon et j’ai l’impression d’avoir déjà passé par-là.

Ce soir encore un dortoir de 50 lits ! On commence à reconnaître les ronfleurs, on les évite, on s’en éloigne autant que possible.

Mon meilleur moment : fût le levé de soleil.

Bilan physique et psychologique :
J’ai hâte à demain, mais j’ai des ampoules sous les pieds !

Demain, je devrais faire autour de 25km… Mais ce sera plat… et je crois qu’on annonce de la pluie… Merdouille !

A venir!

Passée par Montréal et repartie 10 jours plus tard, j'explore maintenant New York...